Devenir courtière en travaux

Dans un domaine d’activité où les préjugés sont bien installés, qu’est ce que c’est que de devenir courtière en travaux ? Réponses avec Emmanuelle LE JAN, courtière en travaux Aximotravo.

Mon courtier AXIMOTRAVO est une courtière, et elle est au top !

Emmanuelle Le Jan, courtière en travaux

Après un démarrage professionnel très éloigné du bâtiment, Emmanuelle LE JAN est devenue conductrice de travaux, son BTS « conducteur de travaux » en poche.

Elle a finalement choisi le métier de courtière en travaux chez AXIMOTRAVO, à Rennes.

Le regard de ses clients sur une femme ?

Pas toujours évident… mais son professionnalisme lui sert à gagner leur confiance !

Emmanuelle, quel est votre parcours professionnel ?

J’ai travaillé 10 ans comme superviseur en centre d’appel, puis commerciale sur le terrain car je n’en pouvais plus des plateaux téléphoniques.

Puis j’ai monté une société d’électricité, plomberie, carrelage avec deux amis, où j’avais au départ en charge la gestion administrative.

En fait, j’ai aussi assuré le commercial, la conception de salle de bains… et le suivi de ce chantier.

C’est à ce moment que je suis « tombée dans le bâtiment » – j’avais 32 ans- que j’ai su ce que je voudrais faire quand je serai grande (rires) : conductrice en travaux !

Avez-vous réussi à le devenir ?

J’ai d’abord été assistante d’un conducteur en travaux chez un maître d’œuvre (9 mois), en charge de la partie administrative du chantier : commande des escaliers et des fenêtres, organisation des rendez-vous des clients sur le terrain, mais moi je n’étais pas du tout sur le terrain.

C’est à ce moment que j’ai alors passé en 10 mois (ndlr : au lieu de 2 ans), le BTS « Conducteur de travaux », qui m’a apporté des connaissances techniques, sur le gros œuvre notamment, et fini de me former sur le bâtiment.

J’ai alors travaillé en maîtrise d’œuvre pendant un an et demi, mais j’en ai eu marre de faire ce que demandait les patrons, pas toujours assez réglos à mes yeux vis-à-vis des clients… J’ai décidé d’ouvrir quelque chose à mon compte et devenir courtière en travaux.

D’où le choix d’AXIMOTRAVO : la liberté dans un cadre ?

Tout à fait !

Je souhaitais être accompagnée.

Après avoir échangé avec Ludovic (qui s’occupe du développement du réseau ?) puis Olivier, fondateur d’AXIMOTRAVO, j’ai été convaincue par l’état d’esprit familial du groupe : « on est toujours là quoi qu’il arrive ».

Après 5 mois de démarrage d’activité car j’enlève les 2 mois de confinement, je le confirme : ils répondent toujours présents.

Chez AXIMOTRAVO, on travaille chacun pour soi mais aussi tous ensemble, et ça, ça me plaît.

Être une femme dans une monde professionnel quasi exclusivement masculin a-t-il fait une différence auprès de vos clients ?

Pas vraiment…

On doit surtout montrer, encore plus qu’un homme, qu’on s’y connaît en bâtiment.

À l’inverse, on peut peut-être avoir un petit plus sur la décoration ; je conseille souvent mes clients sur la conception de leur rénovation de salle de bain, mais c’est difficile de savoir si cela relève de mon genre ou de mon caractère.

Même chose : les artisans avec qui je travaille depuis longtemps aiment travailler avec moi car je suis carrée et communicative.

Quand je leur dis qu’un dossier est prêt, ils savent que toutes les autorisations sont réunies et qu’on peut démarrer.

Quand je leur donne rendez-vous à 8 heures sur un chantier, c’est 8 heures, pas 10 !

Vous n’avez donc subi aucun préjugé sexiste ?

Ah si !

J’avais répondu à toutes les questions de personnes âgées pour un dossier d’extension de maison. Tout s’était bien déroulé mais ils ont décidé de ne pas faire appel à mes services car j’étais « une femme et que ce n’était pas sérieux » ! Comme si je n’étais bonne qu’à faire de la déco d’intérieur !!!

Je leur ai donné mes références, ils ont voulu travailler avec moi mais c’est moi qui ne voulais plus !

Être une femme dans ce milieu est de moins en moins difficile, mais si je ressens la moindre méfiance d’un client par rapport à la technique, je lui envoie mes artisans. Je le sais, ils diront la même chose que moi…

Avez-vous tendance à choisir plus d’artisans femmes par solidarité ?

Malheureusement non !

Exceptées des peintres, il n’y en a pas dans ma région et mon équipe est constituée depuis longtemps, non en fonction du genre mais bel et bien des compétences et de la réputation des artisans.

Quels sont les qualités d’un.e courtier.e ?

Il faut déjà être passionné.e par les travaux et acquérir la culture du bâtiment, pour celui qui ne l’aurait pas en se lançant.

Convaincre un client est une chose, mais il faut surtout convaincre les artisans de vous suivre !

Je suis très contente de mon démarrage : j’ai subi les deux mois de confinement et je n’ai pu démarrer qu’après, mais il y a eu un boom au déconfinement et je suis très contente du CA prévisionnel par rapport aux devis signés.

“Je suis moi-même prise au sérieux par ma courtière !”

Déborah IDOT et son époux réalisent une grosse partie de la rénovation de leur longère bretonne à Noyal-sous-Bazouges (Ille et Vilaine). Ils nous expliquent pourquoi ils ont choisi Emmanuelle pour la réfection de leur toiture, avec modification de charpente.

“Je m’y connais en travaux, j’ai déjà rénové plusieurs biens et construit une maison dans les Côtes d’Armor. J’avais en revanche peu de contacts en Ille et Vilaine, c’était donc pratique de faire appel à un courtier qui nous renvoie sur des artisans professionnels. Madame Le Jan va aussi assurer le suivi de chantier, cela me soulage de déléguer une partie de la rénovation. Travailler avec elle a été une évidence : elle est très compétente et technique, claire, carrée… et peut-être moins bourrue qu’un homme !

Elle ne s’adresse pas qu’à mon conjoint, comme le font souvent les artisans, et je peux échanger facilement avec elle sur les travaux et être prise au sérieux ! Moi-même seule technicienne en station de traitement de lisier, je souhaite plutôt valoriser le travail des femmes qui osent s’engager dans les métiers masculins.”

Contact : Emmanuelle LE JAN à Rennes : 06 28 83 65 84

Les courtières en travaux chez Aximotravo

De part sa double compétence : les travaux et l’immobilier, Aximotravo compte un grand nombre de femme dans son réseau. Avoir des courtières en travaux au sein du réseau est un vrai plus et notre volonté est d’avoir une parité homme/femme. Si vous aussi vous voulez devenir courtière en travaux, contactez-nous depuis notre site web.